Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

freeterritories

LA MALADIE DU VENT

Publié le 26 Mars 2010 par JFDM

Source : Serge Brussolo, quand il n'écrit pas pour les grandes surfaces

Musique : PRINCE, génie musical et transporteur

Je m'abandonne aux vents.
Je cours sans aller nulle part.
Je persévère, je m'obstine, et je m'abandonne aux vents.
Sur une planète où on dépense une énergie folle à rester à la même place.

Le voyage, en aucun cas , n'est une rupture avec quoi que ce soit.
Mais un cumul de pièces de puzzle qui en fait ne s'emboîtent pas.
Il n'y a pas de rails invisibles ni de déterminisme, le futur n'est jamais écrit.
Juste des cartes à jouer fantômes, et de plus, elles ne participent pas du même jeu.

Le voyage existenciel, une série de portefeuilles qu'on ouvre, dont les pièces ne correspondent à aucun arrangement connu.

A chacun sa cosmogonie, ses fétichismes.
A chacun ses dons d'organes, tant qu'on est là pour les offrir.

Le voyage est une série de compartiments parfaitement étanches, ce serait pure faiblesse que de vouloir les imbriquer les uns derrière les autres. Les pièces du puzzle ne sont pas conformes.
Mais au bout du compte il y a la vie. Jusqu'au dernier souffle.
Sans justification appropriable.

On croit qu'en ramassant les morceaux, on va construire un beau château : mais non.
On n'a fait que rebondir au hasard, on a voulu se donner l'illusion d'autre chose, toujours...

Il n'y a aucun squelette formé dans le nomadisme.
Mais quel plaisir de s'endormir, chaque soir, en se rappelant toutes ces pièces de vie devenues inutiles, et en attendant les suivantes... Que la vie est belle dans ses surprises inorganisées, en fait.

Il n'y a aucune unité derrière tout ça, et c'est ça qui est important.
Le prochain lieu, le prochain corps de femme... what else ?

NOUS NE SERONS JAMAIS ETANCHES. PROFITONS-EN.
Commenter cet article