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freeterritories

DOUCE FIN D'HIVER A BEAUF'LAND

Publié le 7 Mars 2010 par JFDM

PRE-ULTIMO BOLETIN

J'arrive à Sète. Il est 10.30, et il fait beau.
Je finis par trouver le numéro 1785, curieusement placé entre le 24 et le 447.
Je gare la charriotte motorisée, rentre d'un pas déterminé dans une sorte de hangar, dans les locaux que l'on m'a indiqués.
Avisant une sorte d'ectoplasme furtif qui rase les murs, je l'enjoins de m'informer en ces termes :
"Bonjour, Vilain. Conduis-moi séance tenante à ton Maître, car j'ai une affaire pressante à traiter avec lui".
 
Et de fait, je suis aujourd'hui fort désargenté, et donc à la recherche d'une solde conséquente pour renflouer ma bourse.
Malgré tout, je suis tout en noir, habillé de cuir, de belle prestance et le regard étincelant.
 
Le gueux me murmure qu'en fait, c'est lui le Recruteur.
Avec un réflexe immédiat de mercenaire professionnel, je me fends d'une courbette savante et me répands en louanges divers
sur la grande qualité de ses locaux. Nous nous dirigeons vers son bureau, j'en profite pour épousseter servilement son épaule.
 
Nous parlons une petite heure.
D'autres aventuriers attendent de prendre le relais derrière moi, et j'ai une terrible envie de les souffleter en sortant,
pour les provoquer en duel, ce dont ils ne réchapperaient pas. Mais tout ce que je peux faire, c'est proposer mes services,
afficher mes certitudes, et faire miroiter des résultats mirobolants quant à la mise en action d'une douzaine de rombiasses
qu'on pourrait me confier.
 
Le gueux Recruteur me donnera prochainement des nouvelles. Mais quel est ce monde brutal dans lequel les Chevaliers se mettent au service
des vilains ?
 
Alors attendons.
Quand je suis rentré dans mon logis, j'ai bien vu que mon crâne de Jaguar portait un regard condescendant sur ma personne.
Mais je l'ai ignoré.
 
A suivre !


ULTIMO BOLETIN

Aujourd'hui, malgré le froid relatif ( surtout quand on est en peignoir ), il y a dans l'air ambiant comme un soupçon printanier.
En prenant ma douche ce matin, j'ai pris plaisir à me trouver beau.
Les premières senteurs de la vie qui rééclot sont comme autant de caresses indéfinissables et pourtant bien réelles.
Ce sont des moments où on ne peut que souhaiter le meilleur à tous ceux que l'on a croisés, à toutes celles dont on a partagé un morceau qualitatif d'existence.
C'est une notion de : Amigos por la vida".

Même si l'actu française est allègrement passée des 200 000 morts de Haïti à l'effondrement des digues du côté de La Rochelle. Même si France-Plouc-Infos veut nous faire croire que Al Qaïda perturbe les élections-bidon en Irak, que tout va bien dans la Sarkofrance, qu'en Afghanistan les démonstrations alliées mettront un terme à la révolte des habitants qui en ont marre de prendre des bombes "intelligentes" sur la gueule.

Aujourd'hui, en hiver, être au-dessus de zéro veut juste dire, comme 20 millions de Français, ne pas être emmerdé par sa banque. Rien à voir avec la température extérieure. Ni avec les revenus des Rachida Dati ou autres patrons de Vivendi.

Et pourtant...quand nos proches descendants se pencheront sur l'histoire de Terra, une fois installés sur d'autres mondes pas encore anéantis par la pollution, du cöté de la spirale extérieure de cette galaxie ou vers la ceinture de Kuiper, ils se diront qu'il y avait comme "une douceur de vivre angevine" à humer les premières floraisons, l'agitation nouvelle des petits mammifères à leur réveil en mars, les éclairages dorés des crépuscules chargés d'espoir.

Car tout ce qui est à venir est toujours à la portée de celui qui est prêt à reconstruire, toujours, la yourte qui abrite ses pensées et ses émotions, de prairie en prairie.

Et ça peut s'appeler l'amour, l'amitié, la solidarité, la connivence.

Personne, jamais, n'enlèvera à l'Humain cette immense capacité au partage.

Cette immense propension à déguster ce que nous offrent nos sens et nos corps, sans lâcher la conscience du monde. L'immense plaisir, typiquement humain, des caresses sur le corps.



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